lundi 26 mai 2014

 
 
 
Quand on parle de light guns, tout le monde pense immédiatement à Duck Hunt sur Nes ou Time Crisis sur Playstation mais jouer avec un light gun est bien plus ancien que l'on pourrait imaginer.

Du Ray-O-Light des années 30 au Pelican sur X-Box (dernier light gun sorti en 2006 avant l'arrivée des systèmes hybride infra-rouge / reconnaissance du mouvement), cet article retrace 70 ans d'histoire des plus célèbres lightguns que l'on a chérie ou rêvé d'avoir un jour ainsi que certains jeux incontournables.


Ce blog a un forum officiel recensant tous les jeux au light guns, venez, c'est sympa !
 


 

C'est au début du XXe siècle que les premiers stands de tirs firent leur apparition entre carrousels et autres montagnes russes dans les fêtes foraines.

L'engouement du public faisant, les premiers light guns apparurent dans les années 30 quand fut rendu possible la détection de la lumière des tubes à vide, utilisés dans des appareils électroniques comme les radios, les télévisions ou les juke-box.




 
 
Seeburg était une entreprise possédant un département d'ingénierie spécialisé dans la conception de tubes à vide et de systèmes d'engrenage pour juke-box.

C'est en 1930 que l'entreprise mis au point un système de détection de lumière mais c'est en janvier 1936 que fut présenté au public le Ray-O-Lite.

Il fut également remarqué par la qualité des bois grâce aux années d'expériences dans la conception de juke-box.
 
 
Jusqu'aux années 50, tous les jeux de tirs fonctionnaient sur le même principe :

 
Le joueur utilisait une arme (généralement un fusil) qui émettait un faisceau de lumière lorsque la gâchette était pressée.

De petites cibles (généralement mouvantes) sur lesquelles était monté un tube photosensible était placé généralement dans un meuble à quelques dizaines de centimètres du poste de tir.
Si le faisceau frappait la cible, celle-ci s'abaissait.




 
Cette nouvelle technologie révolutionnaire pour l'époque et l'arrivée de la seconde guerre mondiale ont inspirés certains constructeurs de jeux d'arcade reprenant le même principe du
Ray-O-Lite.
 

 

 
Le MIT Whirlwind était un puissant ordinateur dont son crayon optique était utilisé pour travailler sur le système de défense aérien des Etats-Unis et permettait d’intercepter les coordonnées d’une cible potentielle juste en la pointant.
 
Il ouvre la voie à une nouvelle génération de pistolet optique (version amélioré du crayon optique) utilisant un principe opposé à celui du Ray-O-Lite, à savoir que le capteur n'est plus intégré dans la cible mais dans l’arme elle-même.

 



 

Du MIT Whirlwind de 1952 au Pelican de 2006, tous ces light guns fonctionnaient a peu près sur le même principe : 


Lorsque la gâchette du pistolet est pressée, l’écran devient entièrement noir et la photodiode commence la réception. Tout ou partie de l’écran est peint en blanc d’une manière qui permet à l’ordinateur d’estimer où le pistolet est pointé en fonction du moment auquel la photodiode détecte la lumière.

Le joueur ne remarque rien ou presque car la durée pendant laquelle l’écran est vide ne dure généralement qu’une fraction de seconde.
Malheureusement, cette technologie à quand même quelques défauts qui seront améliorés au fil du temps comme la précision des tirs ou encore les clignotements intempestifs (ennemies jurés des épileptiques).

 

 
La Brown Box fut le sixième prototype réalisé par Ralph Baer montré à des fabricants de téléviseurs afin d'être commercialisée.
 
Après plusieurs échecs, Magnavox signa un premier accord fin 1970. Le développement dura presque deux ans, avant que l'Odyssey ne soit annoncée en mai 1972 et disponible chez les revendeurs Magnavox en septembre.

 


Shooting Gallery de Magnavox est la première console grand public à proposer un light gun.

Si celui-ci est est d'une technologie très basique, il bénéficie cependant d'un design qui n'a vraiment pas à rougir face à ce qui sera proposé plus tard.
 

Il permettait de jouer à 4 jeux de tirs :

• Prehistoric Safari
• Shooting Gallery
• Dogfight
• Shootout


Chaque jeux était fournis avec des caches en plastique translucides à placer sur la télévision (overlay).







Malheureusement ce périphérique n’a pas eu un gros succès commercial surtout dû au fait que la plupart des gens pensaient qu’il fallait une télé Magnavox pour pouvoir l’utiliser.
 

 
 
 La version originale de Wild Gunman de Nintendo est une borne d’arcade électro-mécanique créé par Gunpei Yokoi en 1974.

La borne se composait d'un light gun connecté à deux projecteurs 16 mm qui diffusaient des films préenregistrés en alternance en fonction de votre tir.

Le jeu était basé sur un système de duel dont le joueur devait tirer au moment ou un flash apparaissait à l'écran quelques fractions de secondes avant que le cowboy ne tire à son tour.
Si le joueur était assez rapide, alors la projection était modifiée et le cowboy tombait à terre pour laisser place à un nouvel adversaire.

2 ans plus tard, Big N ressortis son célèbre jeu de cow boy sous forme de jouet puis 8 ans après sous forme de jeu vidéo pixélisé à la fois en arcade et sur sa nouvelle console de salon, la Nes.

 
 
Le Zapper de Nintendo représente certainement pour une majorité d'entre nous, le premier contact avec ce type d'accessoire.


Il est tout d'abord sortit au Japon sous forme de revolver réaliste, genre pétoire de cow-boy. Ailleurs il est sortit sous une forme plus futuriste, genre pistolet laser. D'abord en gris, puis en "orange tube néon" parce qu'une loi aux Etats-Unis est passée, interdisant au jouet de ressembler à de vraies armes.


Livré avec la console NES dans un pack contenant une cartouche cumulant les jeux Mario et Duck Hunt, il a connu un succès certain.


Le Zapper n'est pas exempt de défaut :

La gâchette du Zapper offre beaucoup plus de résistance que les pistolets électroniques actuels et son utilisation prolongée a provoqué des fatigues musculaires chez beaucoup de joueurs. Cette gâchette fait un klang caractéristique au moment de la détente.

Une trentaine de jeux ont été réalisés pour lui, les plus célèbre étant bien sûr Duck Hunt et Wild Gunman qui fait son grand retour.
 
Retrouvez la liste complète des jeux de tirs de la Nes sur le forum du blog :


 
 
 En lançant sa Master System, Sega a voulu répondre à son concurrent Nintendo en commercialisant également un Light Gun pour concurrencer le Zapper de son homologue :
 
Le Light Phaser !
 
 
 
 
 
Contrairement à la croyance populaire, le Light Phaser n'était pas calqué sur l'anime soutenu par Sega, "Red Photon Zillion", dans lequel les personnages utilisent des pistolets en forme Light Phaser.

En fait, c'est l'inverse : Zillion débute en avril 1987, plusieurs mois après que le Light Phaser fut distribué aux États-Unis. Il est donc plus probable que la conception du "Zillion" ait été empruntée à Sega.
 
 
Dans la même année, Le "Zillion Fighter Set", un jouet électronique développé par Sega, emprunte la coquille du Light Phaser de la Master System.
 

Ironie du sort, les jeux Zillion 1 & 2 sortie sur la Master System n’étaient pas jouables avec le light gun.
Ceux-ci n’étant jouables qu’avec le pad de la console.

Un comble !!!
 
 
Désormais pas mal de gamers trouvent le Light Phaser de Sega beaucoup plus réussi que le Zapper de Nintendo.
Les pro Sega (dont moi) trouve ce pistolet beaucoup plus performant par le fait que la gâchette est plus sensible et que les tirs sont plus précis.

Il fut distribué aux Etats-Unis, en Europe, au Bresil et en Corée du sud mais jamais au Japon à cause de son incompatibilité matériel : La Sega Mark III et la Master System japonaise ne possédant pas le signal TH nécessaire pour identifier le Light Phaser.



Pour éviter une certaine pression parentale suite à la mise en cause du Zapper de la Nes faisant penser à une arme réelle, quelque modèle très rare furent sorti avec une pointe rouge peinte à la main !
 


 Un light phaser de couleur bleu fabriqué par Tectoy à également vu le jour au Brésil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le pack argentin "Gangster Town" et sans doute le plus rare de tous.











Il fut aussi utilisé par certains hackers comme pistolet de remplacement au XG 1 d'Atari, celui-ci étant de piètre qualité.

 
 

Le port manette de l’Atari 7800 et de la Master System étant les mêmes, ils ont modifié le pistolet de Sega pour le brancher sur Atari… et ça marchait !





Certaines versions européennes ont été vendu en pack avec une cartouche fournie contenant : «Marksman Shooting / Trap Shooting / Safari Hunt ».
 



Le pack Super System est sûrement le pack le plus rare, le plus cher et le plus recherché pour tout collectionneur qui se respecte.
Ce pack comprend en plus de la console :

- Le Light Phaser
- 2 pads
- Les lunettes 3D (3D Glasses)
- Le jeu : Missile Defense 3D




 
Un des pack contenant le Light
Phaser avec en en buddle : Safari Hunt et Hang-On.












Les jeux aux Light Phaser :



Retrouvez les tests de tous les jeux de tirs de la Sega Master System sur le forum du blog :

Je vous conseille également de faire un tour sur le meilleur site français consacré à la
Master System :
Master System France

 
 
 
 
Le XG-1 fonctionne pas comme les autres pistolets optiques, mais comme un crayon lumineux spécialisé.

Ce système étant moins précis, beaucoup se sont plaints de son inexactitude, qui variait selon les jeux. Atari recommanda un « procédé de calibrage » à chaque utilisation et à chaque changement de jeu, pour compenser l’ex-centrage.

De plus les jeux spécifiques étaient plus lumineux que d’ordinaire, pour faciliter la lecture de l’écran par le pistolet, mais rien ni faisait.
 
 
 
 
La même année, les pistolets positionnels ont fait leur apparition.
 
Ceux-ci sont (à l'ail) assez courants dans les systèmes d’arcade. Un pistolet positionnel est un pistolet fixé à la borne d’arcade et monté sur un pivot qui permet au joueur de diriger l’arme.

Ils sont souvent confondus avec les pistolets optiques mais fonctionnent tout à fait différemment :

Un pistolet positionnel est en fait similaire à un joystick analogique qui enregistre la position du pistolet pour déterminer vers où le joueur est en train de viser. L’arme doit être calibrée, ce qui est généralement effectué après la mise sous tension.

Ils sont habituellement plus chers à l’achat mais plus simple à entretenir et à réparer.

Quelques jeux utilisant le pistolet positionnel :

• Operation Wolf
• Silent Scope
• La version arcade de Resident Evil: Survivor
• Space Gun
• Revolution X
• Terminator 2: Judgment Day
...

Pourquoi parler du pistolet positionnel dans un article consacré au light guns ?

Bah... En fait, tout ça pour dire que leur portages consoles utilisent des pistolets optiques (sauf Revolution X).
 


Toujours en 1987, un ovni dans l'univers des cowboy vidéo ludique vient faire son apparition : L'action Max !!!
Un peu différents des autres modèles présentés dans cette liste, il était ici nécessaire d'utiliser un banal magnetoscope pour profiter de ce jouet... enfin, un magnétoscope n'était finalement pas quelque chose de si banal en 1987.
 
Avec des jeux sur support VHS, le déroulement de chaque partie était strictement identique, et le seul challenge était celui du score. Le système sera principalement vendu aux USA, un seul titre aurait bénéficié d'une version Européenne.
 
 
 
 
Le magnum, clone du Light Phaser de Sega, a été créé pour l'ordinateur ZX Spectrum mais aussi pour le Commodore 64/128 et Amstrad CPC.
 
 
 
Le Trojan, jumeau du Magnum (fabriqué par la même boite) est un light gun pour Amstrad (CPC+ / GX-4000) mais aussi pour Amiga et Atari ST. Il sera vendu en buddle avec 2 jeux :

- Skeet Shoot
- The Enforcer

 
 

 
Comme Amstrad n'avait pas assez de light guns, Ubi Soft proposera un Gun-stick d'origine hispanique.

Ce gun en forme de pistolet à colle est très bon mais ce sont les jeux qui chient... dans la colle.
(Oui, j'ai pris option clown^^)

 
 
 
West Phaser est un jeu vidéo de tir au pistolet développé et édité par Loriciel en 1989 sur Amiga, Atari ST, Amstrad CPC et DOS.

C'est aussi le nom du pistolet optique vendu en bundle avec le jeu, une imitation d'un révolver 6 coups. Le jeu a été réédité sous le titre Steve McQueen West Phaser.


West Phaser a reçu le prix spécial du jury au Tilt d'or 1989.


 

Pour ceux qui trouvaient le Zapper trop banal, Konami proposait sur NES le Laserscope.

Ce n’est pas vraiment un pistolet, mais plutôt un casque muni d'un micro et d'un viseur.

Appelé Gun Sight au Japon, il est distribué avec le jeu Laser Invasion mais il est également compatible avec l'ensemble des jeux utilisant le Zapper.
 
L'intérêt de la chose était de contrôler les tirs à la voix en criant "Feu !" mais la technologie n’étant pas très au point, on pouvait en réalité hurler n'importe quoi dans le micro et ça marchait quand même (enfin, quand ça voulait bien marcher^^).

Il y avait aussi un réticule de visée à placer devant un œil et qui détectait les mouvements de la pupille... Non j’déconne ! Il fallait bien entendu bouger la tête.

Une idée déjà un peu douteuse à la base et qui en plus fonctionnait d'une façon assez aléatoire font de cet objet un OVNI qui n'a de valeur que pour les collectionneurs.


 


Dans le combat qui oppose Sega et Nintendo et avec l’amélioration de la puissance des consoles, il fallait augmenter le calibre des armes et frapper fort pour sortir vainqueur, et quoi de plus puissant qu'un bazooka ?




L'arme star des films d'action de l'époque était ici proposée dans une livrée identique à celle de la console, et offrait la possibilité de placer son viseur sur le coté gauche ou droit afin de satisfaire l'ensemble des joueurs.


Contrairement aux modèles précédents, cet imposant light gun fonctionne sans fil et puise sa puissance dans 6 piles LR06 grâce à la connexion d’un récepteur sur le port manette de la console. Autonomie de la bête, 4 heures.



Le Super Scope n’a pas eu très bonne presse. Sa sortie fut un petit "événement" mais l’engouement du public est vite retombé. Les critiques les plus fréquentes concernaient la taille même de l’accessoire (peu pratique pour jouer) et sa consommation en piles.

Pour couronner le tout, les éditeurs ne semblaient pas très enclins à développer des jeux pour cet accessoire.

Très peu de jeux vont tirer partie de cet accessoire qui aura pourtant l'honneur d'être proposé en pack avec la console lors de sa sortie.

Malheureusement son gabarie imposant, sa ludothèque aussi pauvre qualitativement que quantitativement et une conso de pile aussi élevée a fait que cet accessoire ait connu un succès plus que mitigé.


 
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